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La grotte d’Espèche

Les Hautes-Pyrénées comptent quatre grottes ornées. Une grotte ornée possède des peintures ou des gravures sur ses parois. Les grottes ornées les plus connues sont Gargas et Labastide. Grâce à M. Jean Barragué, nous avons pu vous montrer quelques images de Tibiran (n°2, n°9 et n°16). Nous vous présentons cette fois-ci la grotte d’Espèche (appelée aussi grotte du bois du Cantet).

La grotte d’Espèche a été fréquentée par les magdaléniens (vers -13000 -14000 ans) puis elle fut délaissée jusqu’en 1960, date de sa découverte par de jeunes scouts. Dès septembre 1960, elle a été explorée par le spéléologue J. Jolfre, mais malheureusement de 1960 à 1965 elle fut l’objet de dégradations (concrétions cassées, graffitis, ...) jusqu’à la pose d’une porte métallique. A noter qu’elle n’est située qu’à 5 km du grand sanctuaire plus ancien de Labastide.

Voici l’entrée de la grotte en décembre 1999. L’entrée est très basse, en trou de blaireau (40 cm),  et elle avait été remblayée par la construction d’une ancienne voie ferrée destinée à l’exploitation du marbre de Lomné.

L’intérieur de la grotte. Il y a deux galeries pour une longueur d’environ 100 mètres (coupe et plans en bas de cette page).

Dès l’entrée, ce fragment d’aiguille avec chas, en os, très petit (2 à 3 cm environ) fut découvert.

Nous allons vous présenter les découvertes les plus intéressantes : La tête de cheval, le petit cheval, la ramure de cervidé, les mottes argileuses, les traits gravés et une baguette demi-ronde :

Photo de 1994.

Photo du véritable calque relevé par André Clot et Marcel Cantet.

Une autre photo.

Calque relevé par André Clot et Marcel Cantet.

1 -  La tête de cheval

Dans la galerie inférieure, cette tête de cheval a été découverte en octobre 1966. Elle a été gravée d’un trait large (2 à 4 mm). A proximité, fut trouvé ce burin à bec double, qui a certainement servi pour la gravure de ce cheval.

Découvert en 1962 par J. Jolfre, cette silhouette de cheval bondissant est située dans la galerie principale. La tête est de belle facture même si deux traits récents (tracés entre 1960 et 1965) la surchargent.

2 -  Le petit cheval

L’oreille arrière est très nette. Seule la pointe de l’oreille avant subsiste.

4 -  Les mottes argileuses

Des énigmatiques masses d’argile, avec dessin digité (fait avec le doigt) et nombreux trous artificiels faits avec une pointe sont, c’est à peu près certain, le résultat d’une action humaine.

Photos prises le 16 mars 1973.

5 -  Les traits gravés

Dans plusieurs endroits de la grotte, des traits gravés qu’il est difficile d’interpréter :

6 -  La baguette demi-ronde

Au chapitre de l’industrie lithique, signalons aussi cette baguette décorée, en bois de renne. Mais, là aussi, la lecture des décors n’apparaît pas évidente.

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Coupe de la grotte d’Espèche

Répartition des gravures

Les points rouges représentent les gravures décrites sur cette page. Le point vert indique l’emplacement du « boyau 7 » où furent retrouvés des restes d’animaux apportés par un animal carnivore : petit pingouin (mergule nain), goéland cendré, renne, cerf élaphe, félin des cavernes, renard polaire, isard...

Calque relevé en 1971 par André Clot et Marcel Cantet.

3 -  La ramure de cervidé

Dans la partie terminale de la galerie principale, à 1m 30 du sol, voici un panneau gravé qui représente la ramure d’un animal.

Deux possibilités pour cet animal :

- soit l’animal est représenté de profil et dans ce cas, c’est un renne comme on peut le voir ci-contre (revue Gallia)

- soit l’animal est de face et dans ce cas, il s’apparenterait au cerf élaphe.

Photo de la revue Gallia de 1974 (tome 17).